C’est non seulement contre un grand d’Espagne mais encore un seigneur européen que l’Elan Béarnais ouvrira la deuxième page de son livre de rentrée, deuxième page qui marque naturellement une progression globale de l’adversité et du niveau de jeu puisque la reprise est alors vielle d’un gros mois.
Le Tau Vitoria, qu’il rencontre ce mercredi soir à Orthez (salle Pierre Seillant, 20h30), n’a rien gagné l’an passé mais il n’en fut pas moins l’un des acteurs de la fin du printemps, c'est-à-dire de l’époque où seuls restent en lice les prétendants aux lauriers.
Finaliste de l’Euroligue après, tenez-vous bien, avoir réussi à tomber chez lui le CSKA Moscou le grandissime favori, et ce fut sans doute là la plus grosse sensation européenne de l’année, Vitoria aurait logiquement du conclure par un titre national…. Celui qui d’ailleurs lui tendait les bras lors de la cinquième et dernière manche face au Réal… 9000 supporters déjà en liesse, 7 points d’avance et moins de 40 secondes à jouer, pensez donc les « Baskonia, Baskonia » crépitaient de joie, de celle qui là bas se double dès lors que l’adversaire est madrilène…
Mais c’est de basket dont on parle, donc de quelque chose d’irrationnel et l’impossible fut possible, au buzzer le bel Alberto plus Herreros que jamais enquilla « un triple » qui valait tout bonnement une couronne…
Vitoria s’en remettra-t-il ? la saison le dira une saison qui marque le départ (à Barcelone) de coach Dusko Ivanovic, c'est-à-dire de celui dont tout le monde sait aujourd’hui qu’il est le plus tyrannique de toute la planète.
Un départ qui s’accompagne d’un renouvellement au sein des joueurs puisque deux des cadres du club ont franchi le cap NBA ( le cerveau Calderon et le bras, Macijauskas). Et si Luis Scola n’a pas suivi le mouvement c’est que la clause libératoire était simplement trop chère y compris pour la riche ligue US…
Bref on était pas loin du record, à savoir trois joueurs d’un même club signant en NBA…
De NBA on en parle encore puisque c’est là que le Tau est allé chercher l’un des renforts, le monstrueux, physiquement parlant, Pedrag Drobjnak, même si sur les bancs il a perdu un peu d’énergie et serait loin de sa forme optimale selon Pablo Martinez le jeune coach arrivé des Canarias…
Mais dessous, Drobjnak au top ou pas, Vitoria ne manquera pas de faire passer un test redoutable à l’Elan : Splitter, Scola et David en plus excusez du peu la qualité de la raquette. Basque… Et de la qualité tout court puisqu’après l’Euro viendront s’ajouter Erdogan, Ukic et Vidal les trois internationaux turc, croate et Espagnol… Prigioni, Hansen, Victoriano complèteront donc ce tau qui devrait encore concasser bien du monde sur sa route…
L’Elan aura lui aussi des absents puisqu’il ne reverra pas Fred Fauthoux avant lundi, l’aventure des Bleus se poursuivant jusqu’au bout désormais et l’on s’en réjouit pour « Petitou » et que Drozdov et Rupert ont trop peu de vécu collectif et physique avec les autres (3 jours ) pour être alignés ce mercredi soir…
Mais le match n’en n’a pas moins valeur de test… Pour le moins de révélateur du niveau actuel, altitude Euroligue s’entend…
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