L'Aris, ça peut rapporter gros
L’Euroligue vous fixe parfois des rendez-vous pour le moins curieux… Ainsi invite-t-elle, ce mercredi soir, au Palais des Sports (20h30) l’Elan Béarnais et l’Aris de Salonique pour un duel ca pital mais pas décisif… La nuance est fragile on vous le concède, mais elle existe bel et bien, puisque les deux formations aujourd’hui à égalité en 4ème position de la poule (5 victoires, 5 défaites) auront encore deux matches (sur 3) à jouer avec l’avantage du parquet pour atteindre la barre fatidique des six succès, barrière nécessaire à la qualification pour le top 16. C’est à cet égard que le match n’est pas décisif…
S’il reste capital c’est que le vainqueur atteindra le soir même ce cap des 6 victoires, avec tous les avantages qu’il confère, et lui évitera une bonne dose de pression…
Ainsi l’Aris répétant simplement son succès, sur le fil, de l’aller (74-72) s’octroierait-il deux succès d’avance sur les béarnais ce qui à trois échéances de la fin ressemblerait à un pactole.
Le calcul est le même dans les coursives du Palais des Sports, simplement pour parvenir au même bonus, les partenaires de Fred Fauthoux devront-ils l’emporter de trois points au moins pour empocher le second point…
Mais aux calculs, les deux camps ont tourné le dos, préférant de loin, appeler les leurs à « fournir un gros effort défensif » selon Gordon Herbert, ou à « continuer à bien jouer comme on le fait depuis le début de l’année » pour Andréa Mazzon, son homologue.
Ne pas remettre à demain ce qui peut être fait le jour même, voilà bien la ligne de conduite des deux équipes et l’on admettra volontiers que le jeu en vaut la chandelle…
La rencontre s’annonce donc comme un bras de fer à l’image du premier choc, avec des grecs soucieux de ralentir le jeu pour mettre en place leur basket sans grand génie mais structuré en diable et s’appuyant sur un redoutable trident US , Scales, Wilkinson et Massey, ce dernier terriblement impressionnant depuis… le passage ce l’Elan en Grèce. Un basket porté par ailleurs par une confiance né des résultats d’ensemble, un seul échec en championnat grec (99-101 après prolongation face au PAOK, dans le terrible derby de Salonique) et un parcours solide en Euroligue avec deux échecs au goût sucré au Barça (83-86) et contre le CSKA (62-65)… La seule faille dans la cuirasse pourrait être l’absence de Terrel Castle, le meneur, (19 points à l’aller) relevant d’une opération de l’appendicite et resté au pays mais avec Abdul-Rauf, non aligné à Salonique, l’Aris fait la jointure sans souci apparent, et puis il y a ces fameux joueurs grecs bien dans le style grec, jamais battus, toujours grognards, à l’image d’Illiadis dont l’entrée en jeu dans le final de feu de la première manche avait fait mal aux béarnais…
Une première manche qui ne sera pas, si l’on en croit Xane d’Almeida, sans réveiller quelques velléités revanchardes, « on ne doit pas oublier la manière dont on a été battu chez eux » note le meneur qui fera son retour dans l’effectif… Une faute, loin d’être évidente, pour Miles qui offre les lancers du succès à Castle (72-74), mais aussi quatre balles perdues dans les deux dernières minutes, il y avait effectivement de quoi nourrir des regrets à Salonique.
Les effacer lors de ce rendez-vous d’importance serait la meilleure des solutions pour l’Elan, qui n’aurait plus alors dans huit jours, face à Naples qu’à parapher son œuvre…
Mais on doute que les motivations, aussi capitales soient-elles, suffisent dans ce genre d’exercice face à un ensemble difficile à manœuvrer, répétons le, et sûr de son basket. C’est bien davantage sur un investissement défensif comparable à celui développé à Cholet, sur la patience offensive et la volonté de « faire vivre le ballon » (Gordon Herbert) que reposent les clés de ce match dans lequel l’Elan défiera tout de même la seconde défense du groupe (71,7 points concédés).
Il s’agit ni plus ni moins de vérifier si les bonnes résolutions 2007 de l’Elan ont de la suite dans les idées…
(source:
http://www.elan-bearnais.fr/)