Interview de Fauthoux sur Sport24.com

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Fauthoux : «Le pire est derrière nous»
Rassurés par leur victoire devant Châlons-en-Champagne le week-end dernier au terme de leur meilleur match de la saison en championnat, les Palois semblent enfin sortir la tête de l’eau. C’est en tout cas ce que veut croire Frédéric Fauthoux, qui avoue n’avoir jamais vécu pire démarrage en 14 ans de présence au club.
par Antoine Cassagne-Latute



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Sport24.com : Plus qu’un simple succès, cette victoire à Châlons-en-Champagne (73-94) semble marquer le réveil de l’Elan après son début de saison raté…
Frédéric Fauthoux : En effet, je crois que c’est un sentiment qui est partagé par tout le monde au club. Plus que les défaites, ce qui inquiétait depuis le début de la saison, c’était que nous n’étions pas en place défensivement. Du coup, l’équipe ne parvenait pas à trouver son équilibre. Là, face à Châlons-en-Champagne, nous sommes revenus aux bases. Tout le monde était concerné par le travail défensif. J’ai le sentiment que cette équipe a enfin renoué avec les valeurs qui ont toujours fait la force de l’Elan.
Sport24.com : Comment expliquez-vous ce début de saison catastrophique ?
Frédéric Fauthoux : Je pense qu’il y a eu une grande part de malchance, notamment durant la préparation. Le club a accueilli beaucoup de nouveaux joueurs cet été et les cadres n’étaient pas là pour accompagner leur adaptation. Avec Laurent Foirest, Arthur Drozdov et moi-même sur le flanc, ça a été beaucoup plus long que prévu pour forger un véritable groupe avec une identité de jeu qui corresponde aux valeurs de l’Elan.

Sport24.com : Voilà quelques semaines, Pierre Seillant pointait du doigt le manque de leader de l’équipe paloise, aujourd’hui estimez-vous ce problème résolu ?
Frédéric Fauthoux : Oui. D’une part car avec le retour de Thierry Gadou et moi-même, l’effectif a retrouvé des leaders dans les vestiaires. Et d’autre part parce que Mire Chatman commence à s’imposer comme le leader offensif sur le parquet que nous attendions. Encore une fois, il fallait tout reconstruire. Pour cela, nous avions besoin de temps. Aujourd’hui, ça commence à prendre forme.

Sport24.com : Au vu des problèmes défensif du début de saison, l’arrivée de Julius Nwosu à l’intérieur est une bonne nouvelle…
Frédéric Fauthoux : Bien sûr. Même si Johan Petro et Thierry Rupert ont montré contre Châlons que nous pouvions compter sur eux. Maintenant, le retour de Julius Nwosu ne peut pas nous faire de mal. C’est un gros défenseur, avec beaucoup de métier. Il va nous faire beaucoup de bien au rebond.

Sport24.com : Mercredi, vous rencontrez le Panathinaïkos en Euroligue, la qualification pour la deuxième phase est-elle encore d’actualité en Béarn ?
Frédéric Fauthoux : Ce sera difficile mais il faut y croire. La victoire contre Trévise la semaine dernière nous laisse encore le droit d’espérer. De toute façon, quoi qu’il arrive, il ne faut surtout pas lâcher cette compétition. Pour l’équipe, c’est un moteur, elle permet à tout le groupe de progresser et d’être plus performant sur la scène nationale.

Sport24.com : Sur un plan personnel, comment avez-vous vécu la crise qui a secoué le club béarnais ?
Frédéric Fauthoux : Assez mal car à Pau nous ne sommes pas habitués à perdre autant. En 14 ans de carrière au club, je n’avais jamais vécu ça. Je crois que tous les anciens se sont sentis touchés dans leur orgueil. D’autant que nous savions pertinemment que certains se délectaient de nous voir comme ça, dans la panade. Maintenant, je pense sincèrement que le pire est derrière nous. Le groupe a repris le dessus. Mais il faut rester sur nos gardes, nous sommes encore fragiles.