Il précise d'abord dans la République "qu'il n'a jamais eu le sentiment d'être débordé et que le club ne déposera pas le bilan", il dit "ne pas avoir apprécié s'être fait poignardé dans le dos". La même question dans Sud-Ouest trouve la réponse suivante: "je travaille en silence, mais je mobilise toute mon énergie à trouver de l'argent. Je suis encore en place jusqu'au 30 Juin, donc il m'incombe de régler la situation. Comme toute entreprise qui connaît des difficultés, il y a toujours le risque d'un dépôt de bilan mais je vais me battre pour que ça n'arrive pas".
L'affaire Skelin
République des Pyrénées: Je rappelle qu'au Prud'hommes, on nous a donné raison ! Ce n'est qu'en appel que le juge a considéré qu'on aurait dû convoquer Skelin à la reprise de l'entraînement en aôut et faire constater par huissier qu'il n'était pas là. En fait, on a été truandé par l'un des agents du joueur qui a voulu faire de l'argent sur notre dos. Aujourd'hui je négocie avec Skelin et son agnet pour ne pas payer cette somme qui est à exécution immédiate. Skelin comprend la situation et ne veut pas être à l'origine de la mort du club. Il sait qu'en cas de dépôt de bilan il ne touchera quasiment rien (60 000 euros NDLR). Son intérêt est de s'entendre avec nous. Ce qui est sûr, c'est que nous allon nous pourvoir en cassation. Ces 450 000 euros ne sont pas encore perdus."
Sud-Ouest: "Skelin et son agent yougoslave nous ont truandés. Au terme de la saison 2003-2004, le joueur ne se sentait pas à l'aise avec la concurrence de Cyril Julian et ne souhaitait pas rester. Il a démissionné par écrit de l'Elan. C'est sur la base de cet accord que nous lui avons donné la lettre de sortie pour qu'il signe en octobre avec Le Mans. Et c'est sur la foi de ce document que le conseil des Prud'hommes de nous a donné raison. Mais Skelin a fait appel de cette décision et les juges sont cette fois allés dans son sens. Ils ont estimé que nous aurions dû faire constater par huissier son absence au début de la saison 2004-2005 et prendre des sanctions financières. Nous ne l'avons pas fait car, pour compenser le départ de Skelin, son agent nous a proposé de prendre un autre de ses joueurs, Dzenan Rahimic. Ca a été notre tort. Car quand Skelin n'a pas trouvé de club à sa mesure il est allé à Sopot, puis à Bologne, qui ne l'ont pas conservé, il nous a attaqués. Dans cette affaire, on s'est fait rouler".
L'affaire Cissé
République des Pyrénées: "Quelle affaire Cissé ? Il n'y à rien ! Je ne sais pas d'où Martine Lignières tenait cette information, tout est faux. Elle à été mal informée, et c'est bien dommage que l'on ne m'ait pas consulté avant. Cissé, on l'a prêté la saison dernière à Nanterre et ce prêt à été renouvelé cette saison. Le joueur va lui-même démentir ce qui à été dit ou écrit à son sujet".
Sud-Ouest: Les procès en cours. "Il n'y en a qu'un, c'est celui qui nous est fait par Gordon Herbert, et il n'st pas encore arrivé devant les juges, donc on ne peut pas augurer de ce qu'il sera. Quand la maire parle d'une autre action intentée par un joueur en région Parisienne - elle doit penser à Souarata Cissé , elle à visiblement été mal informée. Souarata Cissé fait l'objet d'un prêt, qu'il a choisi de prolonger d'une saison à Nanterre. Il dispose d'une option pour une année de contrat avec l'Elan. Une option qui court toujours. Mais il ne nous a en acun cas attaqués en justice".
La gestion
République des Pyrénées:"Oui il y a un déficit de 400 000 euros, mais ce n'est pas nouveau. On va y remédier, comme en 1999 ou en 2003. En 99, on avait même atteint 1,2 millions d'euros de déficit avant de trouver les solutions. Le déficit actuel est dû à la baisse des recettes guichets, à la perte de deux sponsors d'importance et au remodelage de l'équipe en décembre dernier".
Sud-Ouest: "Le déficit est connu et devrait se chiffrer autour de 400 000 euros. Les comptes de la SEM ont toujours été validés par la ville et ceux de la saison 2007-2008 seront présentés au conseil municipal en début d'année prochaine. Je le répète, la situation n'a rine d'irréversible. Et concernant l'affaire Skelin, nous allon nous pourvoir en cassation avec un bon espoir de la décision être cassée. Ce qui ne nous empêchera pas de négocier avec le joueur et son avocat".
Sa relation avec Martine Lignières
République des Pyrénées: "Ce qu'elle a dit à mon égard est insultant et inélégant. Je ne mérite pas ça. Je n'ai aucune leçon de gestion à recevoir de quiconque. Je n'ai jamais été un mauvais gestionnaire. Il ne vaut mieux pas couper les ponts avec moi car jusqu'au 30 Juin, c'est moi qui suis au centre de l'affaire. Avec madame la maire; on s'est revu aujourd'hui (hier). On est d'accord sur l'effort à faire de la part des actionnaires. Concernat l'affaire Skelin, je l'ai appris quelques jours avant le Grand Prix. Le soir du repas officiel je me voyais mal lui dire: "Martine, on vient de perdre 450 000 euros en appel". Je souhaitais avoir tous les éléments en mains avant de communiquer. C'est ma seule erreur. A voir sa réaction, je me dis que j'aurai dû lui en parler avant. Elle a été vexée, elle l'a mal pris."
Sud-Ouest: "Martine Lignières-Cassou m'a reproché de ne pas avoir provisionné les indemnités de licenciement réclamées par Mate Skelin. Dans la mesure où, en première instance, les prud'hommes avaient jugé en notre faveur, nous n'avions pas à le faire. Elle regrette également que je ne l'aie pas tenue au courant de ce dossier. C'est une affaire de timing. J'ai appris la décision de la cour d'appel de Lyon quelques jours avant le repas du Grand Prix automobile. Avant que d'en parler aux représentants de la ville et aux actionnaires, je voulais connaître tous les tenants et aboutissants de la décision prise pas les juges et comment y surseoir. Et puis je ne me voayais pas lui annoncer en plein repas officiel."
Seillant-Bergeaud
République des Pyrénées: "Il n'y a aucun souci avec Claude, nous sommes toujours très proches. Je l'ai adoubé pour me succéder et je compte toujours sur lui. Nous nous sommes vus aujourd'hui (hier, NDLR) pour envisager l'avenir. Entre deux caractères comme les nôtres, le ton est forcément monté mais nous nous sommes quittés d'accord, même si je lui ai reproché son erreur de communication (1). Chacun de notre côté, nous oeuvrons pour trouver des fonds. Nos idées sont complètement compatibles. Le budget présenté à la ligue, à hauteur de 4 millions d'euros convient parfaitement au projet souhaité par Claude."
(1) Dans l'édition Sud-Ouest d'hier, Claude Bergeaud déclarait: "A l'heure actuelle, on file vers le dépôt de bilan ". Concernant ses relations avec Pierre Seillant, il disait: "Aujourd'hui que reste-t'il ? Seillant er Béral. C'est tout !"
Sud-Ouest: Seillant - Bergeaud: l'apaisement
Pierre Seillant et Claude Bergeaud se sont rencontrés hier matin, au palais des sports de Pau, où ils ont eu un échange vif et musclé sur le dossier de l'Elan. Le directeur général et son successeur désigné ont applani leurs différents et convenu de travailler ensemble à trouver une solution aux soucis financiers rencontrés par le club. Cet après-midi, c'est avec Martine Lignières-Cassou, la maire de Pau, que Pierre Seillant a rendez-vous. Il devarit apporter de bonnes nouvelles concernant l'engagement des actionnaires privés. Là encore, chacun cherchera à apaiser les tensions après un week-end très agité. Jeudi, le directeur général rencontrera l'ensemble des actionnaires privés pour sonder leur volonté de participer à une augmentation de capital. Le possible retrait d'une dizaine d'entre eux, solidaires du banquier orthézien Christian Pouyanne, pressenti pour reprendre la présidence après le départ d'Alain Béral, mais qui n'aurait pas le soutien nécessaire, ne devrait pas mettre en péril cette opération. Parmi les autres actionnaires "historiques", des solutions ont été mises en oeuvre pour pallier cette défaillance. Les résultats de ce tour de table seront présentés le lendemain au conseil d'administration.
Il est par ailleurs indiqué en légende d'une photo ou on voit Boris Diaw et Pierre Seillant que "Pierre Seillant travaille à trouver de nouveaux actionnaires. Boris Diaw, l'ailier des Phoenix Suns, qui avait terminé son parcours de formation à l'Elan sera de ceux-là. Il rejoindra dans le pack des actionnaires Mickaël Piétrus, sollicité lors de la première recapitalisation opérée en 2005.
L'intreview de René Le Goff président de la ligue Nationale de basket dans la République des Pyrénées:
"Recapitalisation urgente"
hier matin, au siège de la ligue Nationale de basket (LNB) au 117 de la rue des rentiers, la bien nommée, se tenait une conférence de presse. Au menu, la présentation par le président René Le Goff, en présence des dirigeants et entraîneurs de clubs de ProA et Pro B qualifiés, des finales qui se disputeront dimanche à Bercy.
Pourtant, en marge de cet ordre du jour établi, un seul sujet taraudait l'esprit des convives: la situation de l'Elan Béarnais. Longtemps cité en exemple, le club palois est aujourd'hui en pleine crise, au centre d'une spirale qui inquiète forcément René Le Goff.
Silencieux jusqu'à présent, le président de la LNB, s'il se dit "ému par la situation de ce bastion du basket Européen", évoque clairement une relégation en Pro-B si une solution n'est pas rapidement trouvée.
Que vous inspire la situtation de l'Elan Béarnais ?
-Je me sens totalement concerné par ce qui secoue Pau actuellement. Tou arrive très subitement puisuqe l'affaire Skelin vient doubler l'addition (475 000 euros gagnés en appel par le pivot croate pour rupture abusive de contrat NDLR). Je suis interpellé qu'en appel, le tribunal des prud'hommes ait donné gain de cause à Skelin. Pour moi, c'est incompréhensible.
C'est-à-dire ?
A l'époque des faits, Mate Skelin avait signé une lettre de démission sans aucune réserve, pour rejoindre Le Mans. Au niveau de la ligue, on ne comprend pas un tel jugement. Je le répète, mais pour nous, le passage de Skelin de Pau au Mans ne pose aucun problème. Je comprends que le club de l'Elan n'ait pas provisionné la perte d'un tel procès dans son nouveau budget.
Quelles solutions peuvent maintenant permettre à l'Elan d'éviter le naufrage ?
Il n'y en a qu'une: le club doit être recapitaliser. Les actionnaires doivent absolument remettre la main à la poche.
Sinon ?
-Sinon l'issue est claire: si le club ne paut pas être recapitalisé, on se dirige vers un dépôt de bilan. Ce serait la faillite pure et simple du club. La pire des sanctions mais elle est bien réelle.
De quel délai dispose l'Elan pour acter une éventuelle recapitalisation ?
-Cela doit se faire très vite, dans les jours qui viennent puisque les engagements des équipes sont clôturés le 30 juin.
Si tel n'est pas le cas ?
-Les réglements de la ligue sont sans équivoque: l'Elan sera rétrogradé en Pro-B.
Imaginez-vous une issue pareille ?
-Non, mais elle existe. Ce serait un coup très dur pour le basket français et même Européen dont l'Elan est un des bastions. J'ai bon espoir qu'une solution soit trouvée. Ce serait un drame que pau, qui dispose de la plus belle salle de basket en france, se retrouve en Pro-B. Ce serait terrible !
Avez-vous senti germer cette situation ?
?-Depuis deux saisons, on sentait au niveau de la commission de gestion que la situation de l'Elan devenait difficile. Mais de là à imaginer ce qui arrive aujourd'hui, non.
Quel message aimeriez-vous faire passer à Pierre Seillant dans cette période difficile ?
-Je suis attristé que cela arrive au moment ou il a décidé de passer la main. J'ai envie de lui dire: "Tiens bon Pierre, on est avec toi, on est là pour t'aider. Je suis à son entière disposition. Si il le faut, je peux venir à Pau."
Voila pour le premier tour de presse du jour qui ne manquera pas, dans cette semaine de tous les dangers, d'éclairer sur les contours du dossier Elan. Nous restons bien évidement dans la plus attentive écoute à tous les niveaux pour restituer toutes les infos disons relativement pertinentes...

Vive l'Elan !